La compétition finale de la première édition Miss Ambassadrice Casamance s’est tenue au Cisko Centre du Cap Skirring, région de Ziguinchor, le 30 décembre dernier. Une jeune koldoise s’est distinguée au cours du défilé. Il s’agit de Maïmouna Diémé, une élève en classe de Première, élue meilleure révélation de l’année et arrivée deuxième à la fin d’un concours lancé en février 2024.
KOLDA –
En face de la mosquée Thierno Mounirou de Hafia, un poster est affiché devant la maison des Diémé. Il s’agit du portrait agrandi de l’étoile montante du mannequinat à Kolda, Maïmouna Diémé. Cette dernière a participé à la toute première édition de Miss Ambassadrice Casamance dont le thème de cette année était l’orientation des jeunes filles vers l’entrepreneuriat. La compétition finale s’est tenue le 30 décembre, au Cap Skirring, dans la région de Ziguinchor. Aux échéances, Maïmouna est désignée meilleure révélation de l’année et est arrivée première dauphine au classement. Une première pour sa région natale !
Mounas, comme le surnomment ses proches, est née il y a 18 ans à Kolda. Mais, elle a grandi dans la capitale sénégalaise, Dakar, précisément à Niarry Tally. Elle y a fait ses études jusqu’en classe de 4e. Dès lors, celle que l’on a trouvée en train de prendre soin d’elle avec l’aide de sa maman a fait cap sur sa terre natale, le Fouladou. C’était en 2019. Depuis, elle poursuit tranquillement ses études ici. Elle est actuellement en classe de Première. Surtout, la jeune femme est une fashion victime. « Depuis toute petite, je suis passionnée par la mode », affirme-t-elle. Pourtant, c’est au début de l’année qu’elle a lancé sa carrière dans le mannequinat. « Tout a démarré en février 2024 », dit-elle, avant de poursuivre : « J’ai vu la publicité de la première édition de Miss Ambassadrice Casamance et je n’ai pas hésité à m’inscrire ». Présélectionnée pour représenter le département de Kolda, malgré un faible espoir au début, Maïmouna a réussi à se retrouver sur la liste finale. « Comme c’était une première fois pour moi, je ne m’attendais pas à un si grand exploit », reconnaît-elle. Mais nul ne peut échapper à son destin.
Nonobstant la réticence de sa mère, au début. « J’ai insisté pour qu’elle me bénisse et m’autorise à suivre ma passion. Jusqu’à présent, d’ailleurs, elle n’est pas convaincue à 100% », renseigne Mounass. Cependant, la daronne n’était qu’une parmi la pléthore de gens à convaincre. En effet, Maïmouna a fait face à des critiques concernant son physique. De taille moyenne, la jeune koldoise, teint caramel et aux yeux particulièrement pétillants, a un physique plutôt captivant.
Abnégation récompensée
Mais, elle a reçu des reproches sur cette physionomie, souvent curieusement de « ronde ». « Plein de gens ont essayé de me dissuader de réaliser ce rêve. Mais je ne les ai pas écoutés », assure Mounass. Sa tranquille abnégation a été finalement récompensée le 30 décembre dernier, au Cisko Centre de Cap Skirring, à Ziguinchor. Un sacre qui a été éloquemment suffisant pour faire taire ses détracteurs. Elle mesure, après cet épisode, les enjeux liés aux tabous dans la société où elle évolue. « C’est difficile de se lancer dans le mannequinat, surtout si l’on vient d’une famille ancrée dans les valeurs traditionnelles », constate-t-elle.Cependant, sous les projecteurs depuis sa sélection pour la compétition Miss Ambassadrice Casamance, Mounass devient quelque part victime de son succès, notamment à Kolda. Puisque les avances affluent. « Ces derniers temps, je suis fortement courtisée par plein de jeunes premiers. Seulement, ces avances ne m’intéressent pas », informe la princesse de beauté. D’ailleurs, selon elle, c’est une des raisons à l’origine de la réticence de sa maman dans cette ambition de mannequinat.
À cela s’ajoute sa présence marquante et remarquée sur les réseaux sociaux où elle ne compte plus ses (nouveaux) abonnés. Très ambitieuse, Maïmouna Diémé rêve de représenter le Fouladou à la compétition nationale, Miss Sénégal, voire plus. « Pour l’instant, c’est mon objectif dans le domaine. Mais je sais que j’ai beaucoup de travail à faire pour y arriver », admet-elle. Pourtant, son appétence s’étend hors du domaine de la mode, car elle aspire à devenir une femme leader. « J’ai plusieurs projets, dont la valorisation de la culture casamançaise, aider les femmes engagées dans l’entrepreneuriat et celles qui rencontrent des difficultés durant leur grossesse », conclut la nouvelle étoile koldoise.
Tidiane SOW (correspondant) / Soleil
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