On ignore pour l’instant s’il y a des survivants, indique ce dimanche la compagnie aérienne Yéti Airlines. 36 corps ont été retrouvés, mais pas encore identifiés.
Un avion avec 72 personnes à bord s’est écrasé au Népal dimanche, a déclaré un porte-parole de la compagnie aérienne Yeti Airlines, disant ignorer « s’il y a des survivants ».
« Il y a 68 passagers à bord et quatre membres d’équipage… les secours sont en chemin, nous ne savons pas actuellement s’il y a des survivants », a déclaré Sudarshan Bartaula. Trois bébés, trois enfants, figurent parmi les passagers, ainsi que onze étrangers dont on ignore pour l’instant la nationalité.
L’avion, qui avait décollé de Katmandou à 10h30 (5h30, heure française), s’est écrasé à 200 km de la capitale népalaise, entre l’ancien et le nouvel aéroport de Pokhara, au centre du pays, dans les gorges de la rivière Seti.
La carlingue était en feu, a déclaré un responsable local Gurudutta Dhakal. « Des secours sont déjà arrivés sur place et tentent d’éteindre le feu », a-t-il ajouté, précisant qu’ils étaient « concentrés d’abord sur l’extinction du feu et sur le sauvetage des passagers ». Sur les images postées sur les réseaux sociaux, des dizaines de personnes sont sur place pour aider les secours.
Déjà 36 corps auraient déjà été retrouvés, d’après India Today. Selon le porte-parole de l’armée, Krishna Bhandari, joint par Reuters, l’avion est « brisé en morceaux ».
L’avion avait 15 ans, selon le site de suivi des vols FlightRadar. L’ATR72 est un avion turbopropulseur bimoteur très répandu, fabriqué par une entreprise codétenue par Airbus et la société italienne Leonardo. La compagnie Yeti Airlines possède une flotte de six avions ATR72-500, selon son site internet.
L’industrie aérienne népalaise a connu un véritable essor ces dernières années, transportant des marchandises et des personnes dans des régions difficiles d’accès, ainsi que des touristes venus faire des randonnées et de l’alpinisme. Mais elle a souffert d’un manque de sécurité dû à une formation et une maintenance insuffisantes.
L’Union européenne a interdit à tous les transporteurs népalais d’accéder à son espace aérien pour des raisons de sécurité.
Parmi les pistes les plus compliquées du monde Le pays himalayen possède également certaines des pistes les plus isolées et les plus délicates du monde, flanquées de pics enneigés dont l’approche constitue un défi même pour les pilotes chevronnés.
Les exploitants d’avions affirment que le Népal ne dispose pas d’infrastructures permettant d’établir des prévisions météorologiques précises, en particulier dans les régions reculées au relief montagneux accidenté, où des accidents mortels ont eu lieu par le passé. La météo change également rapidement dans les montagnes, créant des conditions de vol encore plus ardues.
En mai 2022, les 22 personnes qui se trouvaient à bord d’un avion exploité par la compagnie népalaise Tara Air – 16 Népalais, quatre Indiens et deux Allemands – sont mortes lorsque l’appareil s’est écrasé. Le contrôle du trafic aérien avait perdu le contact avec l’appareil à deux hélices peu après son décollage de Pokhara en direction de Jomsom, une destination de trekking populaire. Son épave avait été retrouvée un jour plus tard, sur le flanc d’une montagne à une altitude d’environ 4 400 mètres. Une soixantaine de personnes avaient participé à la mission de recherche, la plupart d’entre elles ayant parcouru des kilomètres à pied pour arriver sur place.
Après ce crash, les autorités ont renforcé les réglementations, notamment pour que les avions ne soient autorisés à voler que si les prévisions météorologiques sont favorables tout au long du trajet.
En mars 2018, un avion de la compagnie US-Bangla Airlines s’était écrasé près de l’aéroport international de Katmandou, notoirement difficile d’accès, tuant 51 personnes. Cet accident a été le plus meurtrier au Népal depuis 1992, lorsque les 167 personnes à bord d’un avion de Pakistan International Airlines sont mortes dans un crash à l’approche de Katmandou.
Source: Le parisien
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