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Home»POLITIQUE»SENEGAL : POURQUOI SOMMES NOUS DANS UNE SITUATION DE MAUVAISE GOUVERNANCE ? ( El Nasry Faty)
POLITIQUE

SENEGAL : POURQUOI SOMMES NOUS DANS UNE SITUATION DE MAUVAISE GOUVERNANCE ? ( El Nasry Faty)

Diégoune InfosBy Diégoune Infosavril 1, 2023Updated:avril 1, 2023Aucun commentaire6 Mins Read
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Il me paraît évident qu’il faut incriminer la manière dont on accède et gère la direction de notre pays. Il faut la changer, même si c’est là une condition nécessaire qui n’est pas suffisante.
Si depuis plusieurs années, la question de la réforme des institutions revient régulièrement occuper le débat public, c’est parce que nous sommes conscients de l’urgente nécessité de nous réinventer en repensant l’Etat ; en réformant la fonction du PR.
La fonction de Président n’attire plus les meilleurs ; ceux dont la compétence et le savoir-faire sont le mieux établis. Ni ceux dont le sens moral est le plus élevé et qui n’obéissent qu’à la volonté de servir. On y accède par un scrutin au suffrage universel. Ils sont de plus en plus nombreux à tenter leur chance, avec ou sans espoir de réussite, et le font pour le plaisir de paraître, d’intéresser les médias, d’avoir un moment de gloire.

Certains de ces candidats frôlent le ridicule. Le plus souvent aucune aptitude pour la fonction. Doué pour la parole, voire pour le baratin, il se révèle rapidement incapable de diriger un État, et on le voit désacraliser la fonction en l’exerçant n’importe comment.
Meneur et arbitre à la fois, dans une ambiguïté qui s’annonce déjà comme un privilège naturel, le Président de la République incarne l’unité et la continuité symbolique de l’Etat.

Cette place privilégiée du Président de la République est encore plus manifeste dans les pays africains où son excès de pouvoir est devenu la pathologie la plus répandue sur le continent. Le Président de la République est, dans notre pays, au centre de tout. Il distribue les sécurités, répartit les privilèges et détient les faveurs.


Ses pouvoirs de nomination ont débordé les  » emplois civils et militaires  » de l’Exécutif, pour concerner les pouvoirs législatif et judiciaire. Même là où l’esprit de la Démocratie exige que le peuple ait des représentants directs, les constituants se sont empressés d’introduire une bonne dose de nomination discrétionnaire. Rappelons également que celui-ci nomme le Premier ministre et les autres ministres et qu’il a le droit de mettre fin à leurs fonctions dans des conditions pouvant être parfaitement arbitraires.
Les sénégalais, depuis l’alternance politique de 2000 et cela n’a pas faibli depuis 2012, ont vécu cette volatilité des destins ministériels qui rappelle les valses des cours boursiers. On a vu défiler des ministres comme des stagiaires, avec des durées de séjour inférieures pour certains à un mois, pour d’autres à un an.

On a vu le mandat du Président de l’Assemblée Nationale réduit à un contrat à durée déterminée d’un an. Il y’a également eu la valse des directeurs de sociétés nationales, chassés, puis réhabilités avant d’être dégommés.


Notons avant tout que l’élection au suffrage universel du Président de la République l’oblige à l’exemplarité et que bien des choses lui sont proscrites, sans pour autant faire l’objet d’un écrit. Il existe mille et un interdits, implicites dans la lettre et l’esprit d’un régime politique ; mille et une lois non écrites, inscrites dans le cœur, dans l’esprit et la morale publics.
Il faut insister sur les effets délétères qu’un pouvoir aussi démesuré produit sur le fonctionnement de notre système politique et social. Non seulement le Président de la République envahit indument l’espace politique lui-même, mais sa toute-puissance déborde sur le champ social qui aurait pourtant dû être préservé. Cela a contribué à accréditer l’idée, sulfureuse dans une Démocratie, que le carburant de la société toute entière est politique. Même le secteur privé n’a pas échappé à cette mainmise présidentielle.

La proximité des chefs religieux avec l’espace présidentiel, naguère discrète, est devenue ostentatoire. L’omniprésence de la présidence dans toutes les affaires, son caractère incontournable a réduit cette distance minimale nécessaire à tout pouvoir pour inspirer le respect. L’autorité de l’Etat en pâtira fortement. La proximité avec le Président vaut également son pesant d’or. Et cette proximité il faut la gagner à tout prix. Au prix de tous les renoncements.
Outre la foule de courtisans, on retrouve aussi dans le cercle présidentiel les transhumants. La transhumance est l’absence de ligne directrice, aussi bien pour celui qui transhume que pour celui qui l’accueille. Or une société qui n’a pas de principes, comme un individu qui n’en a pas, ne va ni droit ni loin.
Au regard de tout ce qui précède, il est sain et urgent que le premier magistrat de notre pays, soit dépossédé d’un certain nombre de pouvoirs dont l’exercice, ou d’ailleurs la simple existence, gène fortement le fonctionnement de l’Etat et de la société toute entière.
Conforté par le suffrage universel, le Président de la République ne saurait être chef de parti. Un tel cumul devrait désormais être impossible dans notre pays. Bien entendu, les dérives auxquelles la confusion des qualités partisanes et des qualités républicaines a données lieu ne devront plus être.

Le Président a, dans l’exercice même de son pouvoir, besoin du parti qui l’a aidé à se faire élire. Mais une chose est d’être attentif aux équilibres politiques nécessaires à une gouvernance stabilisée grâce au soutien de coalitions politiques, une autre est expressément d’adopter des normes qui rendent cette pratique normale ou banale.
Les réformes concernant les pouvoirs constitutionnels du Président de la République doivent aller plus loin. En particulier son pouvoir de nomination doit être réduit. L’exercice de ce pouvoir, si révélateur des relents autocratiques que le système lui-même institutionnalise, devrait, dans une nouvelle configuration, être partagé entre le Chef de l’Etat, le Premier Ministre, le Parlement et, enfin, toute une série de commissions indépendantes.


Le chef de l’Etat, élu au suffrage universel, doit bien entendu, continuer d’exercer des pouvoirs qui relèvent de la représentation extérieure du Sénégal : accréditation des ambassadeurs, adhésion à certaines conventions internationales et le commandement suprême des armées. Il est tout de même impératif qu’il ne soit plus le seul à  » déterminer la politique de la Nation « , à nommer aux emplois civils – on l’a déjà dit – et il ne doit plus pouvoir démettre comme bon lui semble, le Premier Ministre de ses fonctions.
Une chose est sure ; les quelques rares présidents que l’on qualifie de bons, ne sont pas exceptionnels. Ils ont simplement bien accompli le devoir pour lequel ils avaient sollicité et obtenu la confiance de leurs concitoyens. J’ose espérer qu’un jour, le Sénégal en connaitra un.

Adiodiéna✊🏽

Senegal

africa

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