LEGISLATIVES ANTICIPEES DU 17 NOVEMBRE 2024
Quand les vautours se préparent à bouffer la charogne
Depuis que le Président Diomaye Faye à dissout l’Assemblée nationale, une odeur de charogne se ressent dans toute la nation sénégalaise. Les honorables de la 14e législature, surtout ceux du camp de la majorité, devenu opposition depuis l’avènement de Bassirou au Pouvoir, ne digèrent toujours pas l’acte légal qu’ils taxent d’illégal. Pendant qu’on leur laisse le soin d’argumenter pour nous convaincre, des alliances naissent et des divorces se contractent dans le champ politique, préparant la date du 17 novembre ou se décidera de ce que sera le lendemain de notre république.
Le champ politique sénégalais est bouillant actuellement. Depuis la dissolution de l’Assemblée nationale, survenue à la date du 13 Septembre 2024, acté par le président Diomaye, on a noté beaucoup de contestations du côté de l’opposition qui juge illégal l’acte qui a mis au chômage les honorables députés de la 14e législature. Pour d’autres, ce n’est pas l’illégalité, mais la façon dont le président de la République a acté la chose qui est d’un caractère inélégant. Dans tous les cas, Bassirou, sur la base de la constitution a fixé les prochaines législatives à la date du 17 Novembre, pour des élections anticipées, sans parrainage pour filtrer les fantaisistes.
Donc, attendons-nous à voire des élections très ambiancées avec une pléthore de liste de candidatures. Quand on sait que plus de 400 partis politiques pilules dans le landerneau politique sénégalais, c’est sûr que chacun voudra y verser son grain de sel.
Et d’ores et déjà les couleurs sont annoncées avec des nouvelles alliances et des coalitions naissantes. A noter que l’élection de Diomaye au sommet de l’Etat a causé un tsunami, disloquant les partis politiques classiques qu’on avait l’habitude de voir au sommet.
Aujourd’hui, il y’a une nouvelle redistribution des cartes avec une opposition qui se construit autour des leaders déplumés lors de la dernière présidentielle. Comme on le disait des alliances voient le jour. Mais pour cette fois-ci, ce serait plutôt des alliances contre nature avec l’APR et le PDS qui sont prêts à se remettre ensemble malgré leurs bisbilles d’antan. L’ATEL qui rassemble des ténors au profil contradictoire et les socialistes classiques qui veulent s’associer avec le fils déchu de l’APR, Amadou Ba. Donc des coalitions vont naitre, mais dans quels buts ?
Diomaye et Sonko ont vraiment du taf s’agissant de l’organisation de ses élections. Eux qui nous promettaient un changement systémique vont devoir affronter la racaille politique de ce pays et certains leur donnent d’avance la majorité. Juste que, plus personne ne peut prédire une victoire écrasante dans le champ politique. Avec toutes les difficultés que sont en train de vivre les sénégalais. Le chômage, l’immigration clandestine, la cherté des denrées, les inondations. Un lot de fléau qui se penche du côté du nouveau régime malgré le fait qu’il l’a hérité. Mais ce qui est sur est que le sénégalais n’est plus dupe. Il sait reconnaitre les vautours rodant autour de la charogne. Ces politiciens qui en demandent toujours et ne propose jamais ce que l’on attend d’eux.
Aujourd’hui, le Sénégal n’a plus besoin de tintamarre s’agissant des élections. Nous sommes devenus un peuple mature qui sait ce qu’il veut et nous voulons que l’immigration clandestine cesse ; nous voulons des emplois décents pour la jeunesse, du travail pour nos femmes et une vraie politique de développement sortira ainsi le pays de l’ornière. Fini les magouilles politiques et place au sérieux.
La 14e législature ainsi que ses prédécesseurs nous ont servi de leçons. Plus de députés du parti au pouvoir ou de l’opposition, mais plutôt des députés du peuple. Qui sont préoccupés par les vrais problèmes des sénégalais.
Cependant, attention à ces coalitions d’anciens politiciens qui veulent coute que coute refaire partie des sphères de décision. Leur excitation se ressent à travers leurs innombrables sorties dans la presse. Le régime en place les ameutés en leur privant de leurs derniers privilèges. Mais, comme des vautours ils rodent toujours autour de leurs proies, se préparant à déguster leur repas qu’ils ont l’habitude de déguster sur un plateau d’argent
Au peuple sénégalais de ne pas se rendormir sous leurs lauriers. Il faut bien choisir concernant les honorables de la 15e législature si nous voulons un vrai changement.
Seydou GASSAMA