FACE À LA TENTATIVE DE DÉSTABILISATION, LA F2S RESTE FERMEMENT ENGAGÉE
La Fédération des Syndicats de la Santé (F2S) exprime son profond regret face à la mise en scène d’un simulacre de dialogue social lors de la récente rencontre tripartite, tenue dans un cadre aussi symbolique que le Grand Théâtre. « Nous n’aurions jamais imaginé́ qu’après tant d’efforts pour impulser un véritable changement dans ce pays, certains lobbys continueraient à saboter la volonté́ de l’Etat et des partenaires sociaux en vue d’apaiser le climat social et de sortir le pays de cette situation critique ».
« Un dialogue ne peut être productif que s’il repose sur la sincérité́ et non sur des manœuvres dilatoires. Ce qui s’est déroulé́ au Grand Théâtre relève clairement de la provocation. La F2S, qui regroupe 11 organisations du secteur de la santé et de l’action sociale, n’a reçu que trois invitations, tandis que des syndicats représentant un seul corps ont été́ mieux représentés. Cette inégalité́ flagrante démontre une volonté́ d’exclusion et de marginalisation ». Dixit la F2S
Pire encore, l’inspecteur Amdy Moustapha AMAR, représentant du Ministère du Travail, a déclaré́ de manière discourtoise et catégorique que la F2S ne prendrait pas la parole, une décision irrévocable selon lui, sur ordre de sa hiérarchie. De plus, le document de synthèse remis à la presse sur les revendications du secteur de la santé ne contient aucun point porté par la F2S, une omission d’une gravité extrême.
« Nous ne pouvons ignorer la main du conseiller du Premier ministre en matière de santé dans cette manœuvre. Au lieu d’accompagner le chef du gouvernement, ce dernier semble lui créer des adversaires en nous attaquant via les réseaux sociaux ». Pendant ce temps, les ministères de la Santé et de la Fonction publique adoptent une posture passive, voire complice, par leur silence. Or, comme le dit l’adage : qui ne dit mot consent.
« M. Le Premier ministre, si vous désapprouvez cette situation, il est impératif d’agir avant qu’il ne soit trop tard. Nous saluons votre engagement pour le dialogue et réaffirmons notre volonté́ de collaborer à la recherche de solutions aux problématiques suivantes :
Respect des accords signent
Généralisation de l’indemnité́ de logement
Finalisation du processus de reclassement et amélioration de la gestion des carrières
Recrutement dans la fonction publique
Augmentation des subventions aux hôpitaux et établissements de santé, avec des critères clairs de répartition
Mise en concurrence transparente des postes de direction
Signature du décret sur l’organisation et le fonctionnement de l’ENDSS
Révision des textes législatifs et réglementaires du secteur de la santé devenus obsolètes
Application de l’article 29 du statut des collectivités territoriales ».
UNE DÉTERMINATION SANS FAILLE
La F2S reste plus que jamais résolue à poursuivre son combat. Les camarades maintiendront la rétention des informations sanitaires et lanceront une campagne de sensibilisation auprès des partenaires techniques et financiers ainsi que des représentations diplomatiques, immédiatement après l’Assemblée Générale de Touba.
Ils donnent rendez-vous à TOUBA, à l’hôpital Ndamatou, le jeudi 6 mars 2025 pour une prochaine Assemblée Générale. Ils confirment également leur grève générale des 13 et 14 mars prochain sur l’ensemble du territoire national.
Toute évolution de leur position dépendra du respect qui leur est dû et de l’ouverture effective des négociations sectorielles.
PLAN D’ACTION
Assemblée générale : Jeudi 6 mars 2025 à l’hôpital Ndamatou de Touba
Rencontre avec les partenaires techniques et financiers, société́ civile et autorités religieuses : À partir du 27 février 2025
Grève générale : 13 et 14 mars 2025
Marche nationale : Mardi 25 mars 2025
La rétention d’informations et le boycott des supervisions restent en vigueur. Aucune autre action n’est exclue, y compris le boycott total des activités et programmes si leurs revendications continuent d’être ignorées.
Ils lancent un dernier appel au gouvernement pour une résolution rapide de leurs doléances, afin d’éviter une situation de non-retour dont il sera seul responsable.
Fatoumata BA