Le Secrétariat Exécutif National de l’Alliance Pour la République (APR) est sorti de sa réserve ce 26 mai 2025, suite au placement sous mandat de dépôt d’Amadou Mansour Faye, ancien ministre et maire de Saint-Louis. Dans un communiqué au vitriol, le parti parle d’une « justice téléguidée » et d’un « règlement de comptes politique orchestré depuis les plus hautes sphères du pouvoir ».
L’APR dénonce une volonté manifeste du régime en place de « museler ses adversaires les plus loyaux », en visant des figures emblématiques comme Mansour Faye. Le parti décrit l’ancien ministre comme « un patriote intègre, au parcours irréprochable », victime d’un harcèlement ciblé pour avoir incarné une fidélité sans faille à l’ancien régime.
« Assez de cette justice à deux vitesses ! », tonne le communiqué, qui accuse le pouvoir d’utiliser l’appareil judiciaire comme une arme politique. L’APR affirme que cette incarcération est « une mise en scène lamentable, commanditée pour briser un homme et intimider tout un camp ».
Refusant de cautionner ce qu’elle considère comme une « mascarade judiciaire », l’APR annonce qu’elle ne participera à « aucun dialogue hypocrite, déconnecté des priorités réelles des Sénégalais ».
Le parti en appelle à la vigilance et à la mobilisation de toutes les forces vives de la nation – leaders religieux, coutumiers, universitaires, société civile – pour faire barrage à « la dérive autoritaire qui menace la démocratie sénégalaise ».
L’APR invite enfin ses militants à resserrer les rangs et à s’engager dans « une résistance pacifique mais implacable contre l’injustice et l’arbitraire ».